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Activité

juillet 2010

"Le Nœud" à Cour-Cheverny

Le théâtre amateur belge s’exporte. Le NŒUD a eu le plaisir de jouer dans le merveilleux pays de Loire, plus particulièrement à Cour-Cheverny pour un festival francophone de théâtre amateur.

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Le mercredi 14 juillet nous chargeons notre décor et nous voila gonflés à bloc pour notre périple français. Départ jeudi matin aux aurores. Après une route sans incident, nous arrivons vers 15h à Cour-Cheverny. Le village semble calme et la salle de fêtes est déserte. Les quelques techniciens, présents pour le montage du podium et des éclairages, nous saluent avec chaleur et nous indiquent l’endroit où se trouvent les responsables c'est à dire le gîte où nous prendrons d’ailleurs les repas. Dès les premiers contacts, le courant passe et nous sentons bien que le festival va baigner dans “une aventure humaine, dans la simplicité et la convivialité”, ce sont les paroles d’une des responsables. Le temps de trouver nos chambres d’hôtes et nous voila conviés à un dîner chez le president du festival, Gabriel Giudicelli avec tous les techniciens et responsables. Repas convivial, dans les effluves du jardin, sous l’œil attentif des bonzaïs sagement alignés qui font la fierté de leur collectionneur, se terminant sous un ciel étoilé. Les vins de Cour-Cheverny que nous ne dédaignons pas ont revêtu leurs jolies robes dorées, rosées et même rouges. Le vendredi 16, jour J, nos comédiens essaient de se détendre en visitant le château de Cheverny, célèbre chez les Belges depuis qu’il a servi de modèle au château de Moulinsart du capitaine Haddock.

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Après déjeuner, rejoints par notre metteur en scène, nous montons notre décor aidés par les 3 techniciens mis à notre disposition, aussi sympas qu’efficaces. Ensuite nous nous reposons chez nos hôtes avant de nous rendre à la mairie pour l’ouverture officielle du festival, en présence des 5 maires des communes organisatrices, et de la Sénatrice-Maire du Loir-et-Cher. Nous voici enfin à notre soirée. Les comédiens se concentrent en coulisses: jouer devant un public totalement inconnu reste toujours un défi supplémentaire. C’est le pays de la débrouille dans des loges sans éclairages adéquats et sans commodités ! De quoi prouver que nous sommes des artistes, des vrais ! Lentement, mais sûrement la salle se remplit, 190 (cent quatre vingt dix) personnes apprécieront notre spectacle “Le Jardin” de Brigitte Buc.

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Le démontage du décor, tout comme le chargement de la camionnette, se fait dans la bonne ambiance, un peu triste puisque c’est déjà fini. Nous sommes de nouveau aidés par une équipe efficace et terminons notre soirée par 1 – 2 – 3... dernier(s) verre(s). Là aussi, on voit le souci du bon accueil prôné par les organisateurs. Nous sommes interviewés par une journaliste dont un très bel article paraîtra dans la Nouvelle république. Ensuite, au dodo. Voici la première partie de notre séjour, avec comme point d’orgue notre spectacle. Un seul regret: comme nous étions la 1ère troupe à jouer - celle prévue à 15 heures s’étant désistée - et comme une partie de notre groupe repartait le lendemain, nous n’avons pas eu l’occasion de rencontrer beaucoup d’autres participants. Ceci étant dit, l’expérience valait la peine d’être vécue et puis, autre point essentiel, cela a dynamisé nos comédiens, les accompagnateurs et le restant de la troupe resté en Belgique. Le lendemain, retour vers Gand pour la camionnette et trois participants. La journée est nettement plus relax pour ceux qui restent ! Le stress, le trac s’en sont allés. Les « Nœudistes » en profitent pour visiter le château de Chambord le matin, de Beauregard en début d’après-midi et assistent à une représentation de « Adultères » de Woody Allen par la Compagnie « A Tour de Rôle » de Marly-le-Roi. Nous constatons, qu’en comparaison, le Nœud n’a certes pas démérité ! Le soir, nous remettons le couvert pour un dîner-spectacle dans une salle comble. Le repas est joyeusement émaillé d’un récital de chansons par « Il était une voix », chorale dont notre président du festival, Gabriel Giudicelli fait partie. Ensuite, nous assistons à une représentation endiablée de « Frou-frou les Bains » de Patrick Haudecoeur par la Compagnie Coup de Théâtre de Périgueux. Cette journée nous permet aussi de nouer des contacts avec certaines des troupes présentes, dont l’autre troupe belge sélectionnée ainsi que des responsables d’une compagnie, venus spécialement de Liège pour voir les spectacles du festival. Le lendemain, après un petit déjeuner copieux chez nos hôtes si accueillants, nous faisons nos adieux aux organisateurs, nous prenons le chemin du retour, arrêt obligatoire à Blois pour visiter le château, dont les murs ont vu se succéder tant de têtes royales et princières françaises. Au bout de la route nous attend la routine quotidienne: boulot, famille, occupations diverses - dont les répétitions de la nouvelle production -, mais nous voilà plus riches d’une expérience à recommander absolument. Le festival a accueilli 12 spectacles venant de tous les coins de l’hexagone. Sur les 164 candidatures rentrées, nous sommes parmi les élus et nous sommes fiers et heureux d’avoir participé à cette grande fête du théâtre amateur.

Le Nœud

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Lire l'article en pdf : la Nouvelle République 18/07/2010

Petite anecdote: nous terminons notre visite matinale du château de Cheverny. Deux dames, entourées de brassées de fleurs agencent les bouquets destinés aux salles du château. Or, nous avons besoin de fleurir notre décor... Qui ne risque rien, n’a rien… C’est ainsi que nous avons joué le soir, notre décor enrichi de bouquets de fleurs variées provenant directement du jardin d’un des plus beaux châteaux de la Loire, gracieusement et généreusement offertes par les charmantes fleuristes !
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